Les objets connectés sont en passe de s’imposer dans notre quotidien. Ce n’est pas seulement notre mode de vie qui en est impacté, c’est tout un nouveau monde qui se dessine car les objets vont interagir avec nous bien entendu, mais aussi entre eux et avec les données de notre vie. Un peu de nous se jouera-t-il demain en dehors de nous ?

Dis-moi mon beau miroir...

Oui votre miroir pourra demain avoir en mémoire votre silhouette du mois d’avant ou encore corréler votre image avec vos activités physiques et vous suggérer des habits, des exercices ou un menu pour le diner. Pour ce faire, il aura demandé son avis à votre balance, échangé avec votre appli sportive, consulté l’historique de votre bracelet connecté, etc. C’est en fait tout un microcosme qui s’agite autour de vous, pour vous, indépendamment de vous, peut-être même malgré vous ! Mais l’heure n’est pas encore à la levée de bouclier contre cette connectivité en masse. Elle est encore à l’enthousiasme devant le nombre d’objets chaque jours grandissant qui rejoint la tribu des objets dits « connectés ». Le fer à repasser, les toilettes, la chaise, les chaussures, le sac, etc… bientôt, ce seront les objets non connectés que l’on désignera du doigt et que l’on dira inertes, sourds ou incapables de nous servir collectivement !

Une nouvelle manière de penser l’objet...

Cette connectivité avancée des objets nous fait revoir jusqu’à la manière de penser le produit en lui-même. En effet, jadis conçu pour délivrer un service de manière immersive car l’objet est acquis et ramené dans notre univers pour y être mis en œuvre, il peut aujourd’hui demeurer en contact avec son propriétaire, même à distance, mais aussi avec d’autres objets, ainsi qu’avec son fabricant. Une toute nouvelle chaine de valeur peut ainsi voir le jour car l’objet va délivrer des services, générer des données et permettre d’envisager de nouveaux usages.

Le produit devenu service

Ainsi, le produit se mue en bouquet de services qui dépassent le cadre manufacturé initialement prévu. Au-delà de sa matérialité, l’objet devient prétexte à de multiples interactions, une sorte de point de services multiples dont le périmètre peut même varier au cours du temps car les fonctions peuvent être augmentés et les services rendus développés. On se posait jadis des questions existentielles sur la présence d’une âme chez les animaux, peut-être que la question est à présent tranchée pour les objets. A présent connectés et connectables, les objets inertes de notre quotidien accèdent à de multiples vies et possibles, peut-être est-ce là l’âme des objets...

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