Carte interactive du nouveau réseau des bus parisiens
Au printemps dernier, la RATP a opéré un véritable « big-bang » en réorganisant ses lignes de bus à Paris et dans la Petite Couronne : pas moins de 50 lignes modifiées, créées ou remplacées et 4000 points d'arrêt concernés dont 278 nouveaux.
Le réseau urbain de la Capitale n’ayant pas connu de modification majeure depuis près de 70 ans, un dispositif d’information à la hauteur de l’enjeu se devait d’être mis en place. Au sein de ce dispositif, il était clé de pouvoir proposer aux voyageurs de se projeter dans leur futur trajet quotidien, et ce en amont de la mise en place du nouveau plan de transport. C'est pour relever ce challenge que la RATP a sollicité User Studio et Eurelis : concevoir et réaliser, dans des temps records, un service en ligne d'aide à l'anticipation et l'orientation des voyageurs.
Des délais serrés
A l'automne 2018, la RATP, en lien étroit avec Ile-de-France Mobilités et la Ville de Paris, a fait appel à User Studio, agence d'innovation par le Design de Services et notamment à son expertise UX/UI, appuyée par Eurelis sur l'expertise technique, pour aider les voyageurs à anticiper ces bouleversements. Le coeur du service imaginé consistait notamment en la conception et la réalisation d'une carte interactive très détaillée permettant de confronter le réseau de lignes bus actuel et futur.
Les impératifs de communication auprès des voyageurs et les délais de production étaient très contraints, explique Vincent Lambert, Directeur Associé d’Eurelis :
« La campagne d’information des voyageurs s’est déroulée en deux temps. Il nous a fallu d’abord mettre en ligne une première carte interactive indiquant les lignes de bus concernées dès février 2019. En mars, un mois avant l’activation du nouveau réseau, nous avons ajouté sur la plateforme un plan détaillé des nouvelles lignes et stations avec les correspondances mises à jour. Ça a été une vraie course contre la montre ! »
La donnée, matière première de la créativité
Sur ce projet, les équipes d’Eurelis se sont plus précisément chargées de l'architecture et de l’infrastructure technique de la carte interactive. Celle-ci comprend les plans interactifs des lignes, ainsi que des fonctions de recherche et de suggestion. Ces dernières sont associées à des fiches détaillées présentant les lignes et les arrêts.
L’intégration et le croisement de données provenant de multiples sources a représenté un vrai challenge. À chaque étape du projet, les équipes Eurelis ont validé la faisabilité des concepts UX au regard des données disponibles :
« Il nous a fallu imaginer des outils pour importer les données et reconstruire des tracés extrêmement détaillés, tout en essayant de projeter les modifications apportées au plan de circulation des bus, précise Vincent Lambert. Nous avons ainsi réalisé une plateforme d’intégration des données issues entre autres des bases Open Data de la RATP. Nous les avons associées à des outils de géolocalisation et de correction de carte. »
Une capacité à monter facilement et rapidement en charge
Sur cette opération, l’enjeu était aussi d’assurer la stabilité de la plateforme face à des pics de fréquentation très importants liés à la nature évènementielle du dispositif d’information de la RATP :
« D’un point de vue technique, la plateforme a été développée sur un socle Python, qui facilite l’intégration des données. Les API de cartographie utilisées sont celles de Google Map. L’ensemble est hébergé sur des instances App Engine chez Google Cloud Platform. Cette architecture « server less » très scalable est en capacité d’absorber facilement les pics de trafic. Elle a su parfaitement répondre aux enjeux de montée en charge du projet. L’ensemble des acteurs, dont la RATP, a été très satisfait de l’outil proposé et de la fiabilité du dispositif », précise Vincent Lambert.
Pour Eurelis, ce projet complexe a été l’occasion de démontrer, encore une fois, sa capacité à trouver des solutions robustes et opérationnelles.
« Le travail réalisé sur les données a été un facteur déterminant dans le succès du dispositif. », conclut Vincent Lambert.